L’Agriculture biologique pour cultiver l’Harmonie avec la nature
- Planete Cristalline
- 18 oct. 2024
- 21 min de lecture
Dernière mise à jour : 19 oct. 2024
L'agriculture biologique (AB) représente bien plus qu'une simple méthode de culture : elle incarne une philosophie enracinée dans le respect de l'environnement, de la biodiversité et de la santé des consommateurs. Dans un monde où les enjeux environnementaux sont de plus en plus pressants, l'AB offre des solutions innovantes et durables.
À travers mes expériences personnelles en magasin bio et sur le terrain dans des fermes, je partagerai des connaissances précieuses sur l’impact de l’agriculture biologique sur nos modes de vie et nos choix de consommation.
La compréhension des fondamentaux de l’agriculture biologique, y compris son cahier des charges, ses principes directeurs et ses labels, est essentielle pour appréhender son importance croissante dans notre société.
Nous mettrons en lumière les avantages et inconvénients de l'agriculture biologique et des pratiques agricoles dérivées, ainsi que la distinction cruciale entre l’agriculture biologique et conventionnelle.
Nous plongerons également dans les métiers bio liés à ce secteur, des exploitants aux conseillers, tout en examinant les perspectives d’emploi que l’AB offre aujourd’hui en France, à condition de s'y retrouver dans la formation en agriculture biologique et dans les aides et certifications.

Dans cet article, nous explorerons aussi divers aspects de l'agriculture biologique, des projets innovants et des recherches en cours, à la structure et aux missions du Groupe de Recherche en Agriculture Biologique (GRAB).
Ensemble, découvrons comment cette approche respectueuse de l'environnement peut façonner un avenir en harmonie avec la nature pour tous.
Mais avant de commencer, regardez vite la formation offerte : comment vivre en harmonie avec la planète sans effort et sans se ruiner !
Retrouvez aussi le guide d’initiation en promo à -80% ici

Introduction : Agriculture bio, des pratiques durables
- Brève présentation de l'agriculture biologique (AB)
J’ai découvert l’AB agriculture biologique dès mon jeune âge, car ma mère achetait du bon pain complet ou des galettes de riz pour notre goûter à l’Eau Vive près de Grenoble.
Ensuite, à la fac, j’ai fait un stage au Marché d’Intérêt National pour réaliser l’étude de marché de la Bio sur l’Y grenoblois. L’objectif était de mettre en place la livraison de panier bio en ligne (en 2002 on était précurseurs) et de créer une marque locale de produits bio en regroupant plusieurs producteurs. A l’époque, le Bio représenté moins de 1% de part de marché et l’Internet était dans peu de foyers !
Ensuite j’ai pu voir la création de marque Biologique chez Danone avec le lancement des 2 Vaches, sa marque bio de produits laitiers.
Je me suis passionnée pour les produits biologiques dès les années 2000 et je suis devenue une consommatrice exclusive de produits avec le label AB en 2006 environ. Il faut savoir que les consommateurs exclusifs de bio, même en 2024, représentent seulement 2% de la population en France, ce qui reste donc plutôt une exception !
En 2006, je faisais mes courses dans un magasin spécialisé près de Paris. Les produits étaient un peu moins diversifiés que maintenant. De nos jours, les F&L et l’épicerie ou les produits laitiers comportent beaucoup de choix, le rayon viande s’est bien étoffé aussi.
Il y a beaucoup de références pour les œufs, le vin, les bières, même si les produits les plus achetés sont les F&L et l’épicerie ou les œufs.
Quand j’ai déménagé à la campagne au début de ma reconversion professionnelle en agriculture biologique, il fallait faire plusieurs km en voiture pour aller sur une ferme, un jardin de Cocagne ou une supérette Bio. Je me rappelle aussi que les produits étaient souvent moins gourmands ou moins bien présentés qu’aujourd’hui.
L’accessibilité des produits bio était plus facile en revanche en AMAP car dans les campagnes du Perche ou de la Sologne, en Ardèche et dans les Cévennes, il y avait toujours quelques Amap à une dizaine de km maximum.

Aujourd’hui, je constate que les produits bio se sont bien démocratisés : on en retrouve sous marque de distributeur dans tous les hyper, les enseignes spécialisées sont bien répandues sur tout le territoire, l’agriculture bio a progressé aussi dans de nombreux pays (parfois jusqu’à se multiplier par 10 en 20 ans) …
Mais le principal inconvénient reste encore le frein à l’achat lié au prix : aujourd’hui le BIO atteint 6% de la part d’achat du consommateur en France, mais en face il y a 11% de surface agricole utile en BIO en France.
Le fait de savoir que les rayons bio sont saturés d’offre face à une demande en déclin à cause de l’inflation, des crises, des doutes des consommateurs… est triste car cela ne facilite pas la conversion en agriculture biologique.
En 2011, au début de ma recherche de formation en agriculture biologique, je voyais les objectifs de la FNAB (fédération nationale d'agriculture biologique) pour mettre 20% de bio dans les cantines et 20% de surface agricole bio en 2020… et pourtant, de nos jours, on en est encore hyper loin !
En 2023, il y a même près de 300 magasins bio qui ont fait faillite ou sont en danger de fermer !

- Importance croissante de la bio dans notre société
Je suis passionnée par l'agriculture biologique, un secteur qui prend de plus en plus d'importance dans notre société. De 2000 à 2020, le secteur a connu un véritable essor, avec une croissance de la surface agricole conduite en agriculture bio, la création d’enseignes de distribution, la multiplication des références sous marque de distributeurs, la naissance d’Amap, de jardins de Cocagne, de Ruche qui dit Oui partout en France ou encore les reconversions et certification en Bio de personnes qui venaient comme moi du monde de l’entreprise et de la ville !
La demande pour des produits sains et durables augmente dans le monde, en particulier aux USA (1er marché mondial, en forte progression et qui résiste bien à la crise post Covid).
Les consommateurs ont pris conscience des impacts environnementaux et surtout sur la santé d’une alimentation saine et bio.
En France, après le Covid, la demande de Bio s’est érodée, le secteur est en crise, en espérant que les achats repartent dans l’avenir.
Promouvoir la bio est essentiel pour protéger notre planète et garantir une alimentation saine pour les générations futures !

- Mon expérience personnelle en magasin bio et dans des fermes
Lors de ma formation en agriculture Bio, j’ai du faire beaucoup de recherches sur le terrain. J’ai été accompagnée par Pôle Emploi pour définir mes envies, mon projet, trouver des financements et la bonne formation.
Je ne savais pas encore quoi faire précisément, mais mon rêve était de créer un écocentre avec gîte, auberge bio, potager et verger bio sur place et espace bien-être avec aromathérapie… dans la région du Perche.
Pour commencer, il fallait donc préparer le projet et faire le points sur mes compétences : il en manquait beaucoup, sur tous les domaines nécessaire pour créer et gérer au quotidien l’écolieu, comprendre le monde de la bio et des labels et logos, avoir des bases solides sur les associations de cultures et les plantes sauvages et comestibles...

Il fallait aussi étudier la zone d’implantation et me familiariser avec le Perche et la Normandie pour déterminée où créer ce centre.
Cela a pris plusieurs années ! J’ai trouvé une formation de reconversion professionnelle pour devenir ethno maraîchère bio à la ferme de Sainte Marthe en Sologne.
L’idéal car elle permettait de faire le lien entre l’accueil touristique, la pédagogie, le maraîchage, la permaculture, la nutrition bio, la traction animale, les amaps… pour avoir un aperçu complet de tous les domaines que je devais maîtriser.
J’ai ensuite privilégié le wwoofing (bénévolat dans des fermes en agriculture biologique) pour découvrir concrètement tous les métiers bio à la campagne : apiculture, transformation fromagère, élevage de poule chèvre moutons ou ânes, accueil pédagogique, gîte et chambre d’hôtes, maraîchage, gestion d’amaps, viticulture en biodynamie, écoconstruction, vie en yourte, vie en écolieu et habitat participatif, création de projets bio…
Cette phase de 3 ans en nomade a déboucher sur un emploi en magasin Bio dans ma région natale, après avoir hésité à être embauchée en Corse au jardin pédagogique d’Avapessa. Le travail sur un terrain de 4ha dédié à l’agroécologie, la permaculture, les forêts comestibles, la création de variétés dans la serre étaient passionnants mais trop physique pour moi.
En parallèle du magasin Bio, j’ai découvert la Florithérapie et je suis devenue conseillère pour les élixirs floraux bio de Bach et de Déva.
Il y a donc une multitude d’expériences passionnantes qui ont façonné ma culture et mes compétences en bio, et pour aller plus loin, je me suis surtout intéressée dès 2011 à l’énergie subtile (aura, chakra, sourcellerie, chamanisme) et c’est dans ce domaine que j’exerce à plein temps aujourd’hui, après une seconde reconversion !

1. Qu'est-ce que l'Agriculture Biologique ?
- Définition de l'agriculture biologique : Une méthode de culture respectueuse de l'environnement
La définition de l'agriculture biologique simple : c’est une approche sans produits chimiques de synthèse.
C’est donc une méthode de culture qui respecte l'environnement comparé à l’agriculture conventionnelle qui inonde le sol de pesticides, engrais et herbicides bien chimiques, qui écrase complètement la biodiversité, qui élimine le sol arable et l’humus avec l’érosion et qui continue de nourrir 98% de la population mondiale !
L’agriculture bio, soit 2% de la surface cultivée dans le monde, privilégie l'utilisation de techniques naturelles, sans pesticides ni engrais chimiques, afin de préserver la biodiversité et la santé des sols. Il faut un sol vivant, riche en humus, pour avoir plein de micro organismes qui aident les plantes à absorber les minéraux, à renforcer leur immunité, à s’enrichir en vitamines en profitant à la fois des nutriments par les racines et du soleil en plein champs.
Pour moi, cette approche est essentielle pour un avenir durable, en harmonie avec notre planète et ses ressources.
Elle peut même aller plus loin avec des concepts comme l’agroécologie, l’agroforesterie, la permaculture… (dont je parle dans le blog et dans la formation d’un an que je propose pour ceux qui veulent retrouver l’harmonie avec la nature).

- Agriculture biologique : ses principes fondamentaux diffèrent de l’agriculture conventionnelle
Je considère l’agriculture bio comme un modèle agricole essentiel. Cette méthode repose sur le respect de l'environnement : on va privilégier la présence de haies, la culture plein champs, l’apport de compost venant de la ferme (soit des végétaux, soit des animaux, ce qui est donc utile quand on a quelques poules et chèvres ou un cheval pour la traction animale).
Elle privilégie aussi la biodiversité car l’absence de traitement chimique de masse va permettre de sauver des abeilles, des papillons, des vers de terre… ce qui permet de maintenir la richesse de la faune et aide aussi à conserver des oiseaux, rongeurs, rapaces… tout l’écosystème est préservé.
L’agriculture biologique est aussi cruciale pour le bien-être animal : la densité de l’élevage est contrôlée, les poules doivent avoir accès à l’extérieur tout comme les vaches ou les cochons : il n’y a pas d’usines de 1000 vaches en Bio !
Les animaux ne doivent pas recevoir d’hormones pour booster artificiellement leur croissance, ce qui est néfaste pour leur santé et donne des animaux gras, faibles, malades et riches en mauvais cholestérol, ce qui retombe sur le consommateur.
Les antibiotiques, la nourriture OGM sont aussi interdits en BIO, ce qui évite de polluer les cours d’eau, de retrouver des hybrides OGM dans les champs ou de retrouver des produits chimiques dans nos assiettes (qui je pense crée des intolérances alimentaires comme pour le gluten).

Le sol doit aussi être préservé : le labour profond est évité, ce qui permet de ne pas inverser les couches de sol, la partie avec l’humus et les bonnes bactéries reste en surface, la roche mère reste en profondeur et tout va bien. Les engrais végétaux sont privilégiés entre les cultures pour fixer l’azote dans le sol : le trèfle est un bon exemple.
En bio, on évite aussi les monocultures et on peut associer des bandes en prairie fleurie pour les pollinisateurs…
Les principes fondamentaux incluent l'absence de produits chimiques synthétiques, la préservation des sols et l'utilisation de ressources renouvelables, garantissant ainsi une alimentation saine et durable.
Attention quand même car parfois le bio peut devenir trop industriel et certains cahiers des charges autorisent des dérogations ce qui sème le doute dans la tête des consommateurs, crée des scandales médiatisés et nuit à la filière bio dans son ensemble.
Pour développer l'agriculture biologique de manière cohérente et durable, en tant que fédération, la FNAB anime le réseau des groupements d'agriculteurs biologiques. Depuis 1978, la FNAB est le réseau français des agriculteur/rices bio, mobilisé pour un développement cohérent, durable, et solidaire du mode de production. La fédération nationale d'agriculture biologique vise à organiser et à développer l'agrobiologie à vaste échelle.

2. Les Labels et Logos de l'Agriculture Biologique
- Logo agriculture biologique : Signification et importance pour le consommateur
Je comprends l'importance du logo bio pour se repérer dans les rayons, souvent les logos vert se multiplient et créent de la confusion pour le consommateur. Il y a aussi des labels locaux, sans OGM, les AOC et au final certains choisissent par erreur un produit local en circuit court alors qu’il n’est pas bio !
Pour le consommateur, ce symbole AB (ou le logo Européen avec la feuille) garantit un produit respectueux de l'environnement, sans pesticides ni OGM.
Il incarne une démarche éthique et durable, permettant de faire des choix alimentaires éclairés et de soutenir une agriculture plus respectueuse de notre santé et planète.
Je dirais même, pour moi, il représente un droit d’exprimer mes choix éthiques et environnementaux plus que le passage aux urnes !
Au final, la conversion en agriculture biologique, les crédits d’impôts sur l’agriculture biologique, les aides agriculture biologique, les marges de négociation des distributeurs avec les petits producteurs : tout cela dépend du choix des consommateurs de bio de maintenir leur panier moyen et leur fréquence d’achat de produits bio !

- Label agriculture biologique : Distinction entre les différents labels en France
Même au sein de l’agriculture biologique, il existe différents logos et labels qui renvoient à des cahiers des charges plus ou moins stricts.
On a le logo AB le plus connu, qui représente l’agriculture bio en France, on a aussi la feuille pour le logo agriculture biologique européenne. Cette dernière fixe un cadre pour la zone euro, on est plusieurs à penser que d’autres labels sont plus stricts comme par exemple le label Déméter ou celui de Nature et Progrès.

Parfois, le label AB peut être complété par d’autres notions :
- le circuit court car il vaut mieux manger local que du bio qui vient de 7000 km en avion et a une empreinte carbone bien pourrie.
- Le bio peut aussi correspondre à un terroir et être complété par des AOC comme l’oignon bio des Cévennes par exemple
- Le bio peut aussi intégrer un aspect social, culturel, une protection des populations locales comme avec les labels Max Havelaar, Commerce équitable ou Fairtrade que l’on voit souvent sur le café, le cacao ou le coton.
- Les labels sur les cosmétiques bio sont encore différents car un savon ou un shampoing peuvent contenir des produits d’origines naturelles mais qui ne sont pas issus de l’agriculture (AB c’est pour l’agriculture, donc ce qui pousse dans un champs, alors qu’un savon c’est pas une recette 100% végétale).
On a souvent les labels Cosmébio qui prennent alors le relais. Cosmébio est la première association mondiale spécialisée dans la cosmétique naturelle et biologique. Créée en France en 2002 par une dizaine de laboratoires pionniers, Cosmébio regroupe environ 550 entreprises qui représentent environ 730 marques et proposent plus de 16 000 produits labellisés.
Ecocert, Bureau Veritas et Cosmécert sont des certificateurs, c’est-à-dire des organismes de contrôle indépendants. Contrairement à ce que l’on croie souvent, il ne s’agit pas de labels de cosmétique bio.
Il faut savoir que Ecocert oblige la présence de son logo sur les produits certifiés par son équipe. A l'inverse Cosmecert et Bureau Veritas ne formalisent pas cette obligation.
Ainsi il est possible de voir des cosmétiques bio sans le logo du certificateur. Toutefois, le nom de celui-ci sera obligatoirement cité dans les mentions obligatoires présentent sur l'étiquette.

- Explication de la certification agriculture biologique et du cahier des charges agriculture biologique
Je souhaite partager ce que cela signifie vraiment.
La certification agriculture biologique est un processus rigoureux qui garantit que les produits respectent des normes strictes. Ces normes, définies dans le cahier des charges agriculture biologique, incluent l'interdiction des pesticides chimiques, des OGM et le respect des cycles naturels.
Les producteurs bio s’efforcent de promouvoir ces pratiques durables, car elles préservent notre santé et celle de notre planète. Cependant ils sont confrontés à de nombreux problèmes.
Déjà la certification bio coûte cher et demande de passer des contrôles régulièrement, de garder les traces de tous les traitements bio faits (en général à base de plantes et huiles essentielles ou de cuivre). Il faut aussi justifier de tout ce qui est fait, les semences posent aussi souvent problème car il n’est pas possible de commercialiser les semences qui ne sont pas certifiées. Souvent, un petit paysan retrouve une variété ancienne perdue dans un grenier de ces ancêtres, la remet en culture, et ensuite il n’a pas le droit de la vendre (sur les marché, en magasin) sauf s’il paye le pour le « dépôt » officiel (plusieurs milliers d’euros par dépôt).
A la ferme Sainte Marthe, beaucoup de semences sont comme des livres dans une bibliothèque : elles dorment sur les étagères faute de pouvoir être commercialisées !
Chez Kokoppeli, les semences anciennes ont fait souvent l’objet de procès car ils ne se plient pas facilement à cette loi sur les semences.

Ensuite, il y a le problème de la durée ! La conversion en agriculture biologique ne se fait pas du jour au lendemain, pendant la période intermédiaire, les producteurs sont stressés !
Ils doivent faire beaucoup d’investissements pour le matériel car en bio, ce n’est pas pareil qu’en conventionnel. Ils doivent aussi se former.
Ils doivent souvent changer leurs débouchés, prévoir de faire des marchés ou trouver des référencements en circuits courts, signer un contrat en Amap ou créer un local de vente à la ferme…
Ils peuvent aussi avoir un problème pour trouver de la main d’œuvre car il faut plusieurs emplois en agriculture biologique pour remplacer les produits chimiques de synthèse ! Le désherbage manuel prend par exemple des dizaines d’heures par semaine à lui seul !
Il va devoir ensuite se creuser la tête pour rester rentable car en Bio, les surfaces cultivées moyennes sont plus petites, les aides conventionnelles sont allouées par hectare, les prix de revente au consommateur ne prennent pas en compte la totalité du surcoût de production en Bio donc les marges sont souvent rognées alors qu’il faut rembourser les investissements.
J’ai rencontré quasi uniquement des producteurs bio avec quelques hectares et qui gagnent autour de 400€ par mois !
Chaque étape, de la production à la transformation, est contrôlée par des organismes certificateurs pour garantir la transparence et la confiance des consommateurs et demande beaucoup d’efforts pour les producteurs qui choisissent de cultiver en respectant l’harmonie avec la nature.
Ensemble, nous pouvons soutenir une agriculture plus responsable en commençant à notre niveau à consommer plus de bio, même si y’a de l’inflation, même si on est une famille nombreuse, même si c’est plus cher encore que le conventionnel…

3. Les Avantages et Inconvénients de l'Agriculture Biologique
- Agriculture biologique avantages et inconvénients
Ses avantages comprennent la préservation de l'environnement et la santé. Il y a aussi la biodiversité, la qualité de l’eau, la préservation des sols, la limite de l’érosion… Et aussi la création d’emploi, la possibilité de faire des circuits courts, d’avoir de la réinsertion professionnel, de faire du lien local avec les amaps…
On va aussi respecter la saisonnalité, avoir des fruits et légumes plus riches en vitamines et minéraux, manger sain et varié et surtout plus frais.
En général, les produits bio ont aussi un taux vibratoire plus élevé ! En tant que chamane, c’est essentiel pour ma routine énergétique, car sinon les dons se bloquent !
Cependant, les coûts et la disponibilité peuvent poser des défis pour les consommateurs et les producteurs. En 2023, des enseignes ont fait faillite, les consommateurs exclusifs de bio sont seulement 2% des français ! Il y a aussi une baisse importante de la consommation chez les plus gros consommateurs de bio pendant la crise inflationniste post covid.
Les rendements peuvent être élevés en Bio, mais cela dépend beaucoup du type de ferme, de la conduite mécanisée ou pas…
Le rendement à la ferme du Bec Helloin en permaculture et bio est énorme comparé à la petite surface cultivée, mais un céréalier conventionnel sur 500 hectares va sortir plus de tonnages de blé ! Souvent, avec les ravageurs, les aléas climatiques on pense que les fermes bio produisent moins, pourtant, à long termes, je pense que leur rendement serait meilleur que le conventionnel, surtout si on incluait dans le calcul les coûts pour l’environnement et la santé.
Pour résumer : côtés avantages de l’agriculture biologique : santé, biodiversité, qualité des sols et emplois et côtés inconvénients : rendement, coût, disponibilité qui pourraient d’ailleurs être surmontés facilement avec des décisions politiques adaptées.

- Les 4 principes de l'agriculture biologique
Je crois fermement aux quatre principes fondamentaux qui guident l agriculture biologique. Tout d'abord, la santé : je m'engage à cultiver des sols vivants et des écosystèmes sains, car la santé des plantes, des animaux et des êtres humains est interconnectée.
Ensuite, la biodiversité : je privilégie la diversité des cultures et des espèces pour renforcer la résilience de mon jardin. Je vois bien dans mon jardin les hérissons, abeilles, guêpes, libellules, abeilles noires, bourdons et dans les exploitations que j’ai visitées on avait aussi des lapins, renards, sangliers, biches, mésanges, geais, pic verts, couleuvres, orvets, vipères, lézards verts, et toute sorte d’insectes pollinisateurs ou carnivores comme les larves de coccinelles ou de libellules ou de syrphes qui mangent les pucerons ! On avait aussi beaucoup de petits rongeurs : campagnols, mulots, ….
Les hérissons permettaient de contrôler naturellement les limaces et escargots.
Le principe de la circularité est également crucial ; je recycle et valorise les ressources naturelles pour minimiser les déchets. Tous les ans, mon lombricomposteur apporte à la fois du lombrithé (jus qui coule du bac) et du compost mur (la partie solide qui reste quand les vers ont tout mangé). Dans les fermes, on pouvait utiliser les feuilles, branches, produits de la taille, le bois raméal fragmenté, la tonte, la laine de mouton, les fumiers et guano issu des élevages, les pelures de légumes et fruits, les parties des récoltes pourries ou véreuses ou impropre à la vente, les coquilles d’œufs, les vieux cartons…
Enfin, je suis convaincue que l'agriculture biologique favorise la durabilité, tant sur le plan environnemental qu'économique, pour les générations futures.

4. Le Cahier des Charges de l'Agriculture Biologique
Je souhaite vous parler rapidement du cahier des charges qui régule les pratiques en agriculture biologique. J’en parle plus en détail dans la formation d’un an, ce n’est pas le sujet ici.
Ce document essentiel définit les normes à respecter pour garantir la qualité et la durabilité de nos productions. La conformité à ces critères est primordiale pour maintenir la certification, car elle assure aux consommateurs que les produits sont réellement biologiques.
En France, la Fédération Nationale d'Agriculture Biologique joue un rôle crucial en accompagnant dans cette démarche, en informant les agriculteurs et en veillant à l'application des réglementations.
Grâce à cet engagement collectif, nous contribuons à un avenir plus sain et durable et surtout cela aide les consommateurs à dépasser le frein du doute dans la qualité des labels bio !

5. L’Agriculture Biologique en France
Je constate que les politiques publiques jouent un rôle crucial dans le soutien et le développement de ce secteur en France. Par exemple, le pôle emploi peut encourager les projets, proposer des financements des formations de reconversion professionnelle, il y a aussi le mécanisme du CPF pour avoir la possibilité de se former avec un coût moindre.
La création de programmes spécifiques dans l’éducation nationale est aussi essentielle : les BPREA en maraîchage bio, élevage bio, transformation, plantes aromatiques et médicinales permettent d’avoir des générations de nouveaux producteurs compétents pour le bio et motivés et expérimentés, qui reprendront les fermes conventionnelles à la retraites des anciens exploitants. Cela demande encore un effort des chambres d’agriculture, des Safers car souvent une exploitation conventionnelle est trop grande et trop chère, elle doit être découpée ou mutualisée pour plusieurs repreneurs en bio. A Chens sur Léman, j’ai préparé pendant près d’un an un projet de conversion pour une ferme conventionnelle de 35ha en céréales et élevage bovin. Après la conversion, il pouvait y avoir 10 acteurs sur place : maraîchage bio, élevage de poules pondeuse, viticulture bio, paysan boulanger, apiculteur bio, chèvrerie et laboratoire de transformation, petits fruits et confitures, plantes médicinales et enfin une marque bio locale et dédiée avec une boutique à la ferme et de l’accueil paysan.
La rénovation complète, les énergies renouvelables, la construction du labo de transformation, l'aménagement d’un composteur pour le village et le lancement devait prendre plusieurs années et avait été chiffré par la marie à plusieurs millions d’euros.

Grâce à des mesures incitatives et des aides financières, de nombreux agriculteurs sont encouragés à adopter des pratiques durables. Les aides pour la reconversion sont tout aussi importantes que les aides pour compenser l’écart de prix avec le conventionnel, ou encore pour accompagner le producteur en cas d’aléa climatique ou autre cause de perte de récoltes.
Les aides à l'agriculture biologique, telles que les subventions et les primes à la conversion, sont accessibles aux exploitations qui respectent les normes bio.
Cela inclut aussi bien les agriculteurs en conversion que ceux déjà certifiés.
Enfin, il faut aussi des lois pour imposer une part minimum de produits bio dans la restauration scolaire, la restauration collective…
Le programme de l’éducation nationale joue aussi un rôle car en informant les jeunes générations, on accroît la sensibilité au bio et à la biodiversité.
Les Amanins sont un exemple de lieu qui allie école, agroécologie, stages et formations autour de l'agriculture biologique... Le stage montage d'un projet d'écolieu en immersion totale dans le quotidien de l'équipe est vraiment un très bon souvenir pour moi.
Ces initiatives renforcent non seulement notre engagement envers l’environnement, mais assurent également la pérennité de nos exploitations.

6. Emplois et Opportunités dans le Secteur de l'Agriculture Biologique
- Perspectives d’emploi agriculture biologique
Les politiques publiques jouent un rôle crucial dans le soutien et le développement de ce secteur en France. Grâce à des mesures incitatives et des aides financières, de nombreux agriculteurs sont encouragés à adopter des pratiques durables.
Dans les chambres d’agriculture, il y a des stages pour passer de l’idée au projet et accompagner les personnes qui viennent de l’entreprise à monter un projet bio, choisir une formation adaptée et diplômante, trouver le terrain, avoir les autorisations pour s'installer et commencer à produire, obtenir la certification bio et ensuite vendre ses produits bio et en vivre. Beaucoup de projets bio ne voient pas le jour malgré les accompagnements, les formations bio et les aides car le parcours est long et difficile, surtout si ce n'est pas le domaine familial qui est repris. La rentabilité et les marges en agriculture bio comparé à l'endettement pour financer les premiers investissements et l'achat des terres en dissuade plus d'un.

Les projets sont assez standardisés une fois passé en commission auprès des chambres d'agriculture, des mairies, des organismes qui gèrent les aides... ce qui limite la créativité mais permet aussi de les ancrer dans la réalité économique, car un employé informatique peut parfois rêver d’avoir un élevage de poules et déchanter une fois sur le terrain !
Je vois d'énormes perspectives d'emploi dans ce secteur. Avec l'augmentation de la demande pour des produits durables et respectueux de l'environnement, les opportunités ne cessent de croître (hormis en France en 2023 où la demande stagne avec la crise économique).
De nombreux postes sont disponibles, allant de la production à la transformation, sans oublier les métiers liés à la recherche et au conseil.
De plus, les initiatives gouvernementales soutiennent cette évolution, rendant l'agriculture biologique de plus en plus accessible. Je crois fermement que l'avenir de l'emploi dans ce domaine est prometteur, offrant des carrières enrichissantes pour ceux qui souhaitent contribuer à une agriculture durable.

- Les différents métiers liés à l'AB : exploitants, conseillers, militants
Mon expérience de la reconversion professionnelle m’a montré que les possibilités sont infinies : en stage il y avait des projets d’épicerie bio, d’amap, d’élevage de vache, de maraîchage, de ferme pédagogique, de micro ferme périurbaine, de jardin de cocagne pour la réinsertion, de jardin d’animation périscolaire, de recherche sur les nouvelles variétés bio, la production de semences, les cosmétiques bio, les savons au lait d’ânesse, les fromageries, les vergers de conservation, la viticulture, l’accueil paysan avec gîte ou chambre d’hôte, la restauration bio, les glaces bio, les paysans boulangers, les élevages de chevaux et le dressage pour la traction animale, la fabrication d’hydrolats et d’huiles essentiels ou encore d’élixirs floraux…
Il faut donc bien préparer son projet en amont, définir ses forces et faiblesses, son étude de marché, son idée, les compétences à acquérir… on voit toute cette partie réflexion dans la formation sur 1 an !

7. Initiatives et Recherche autour de l'Agriculture Biologique
- Présentation du Groupe de Recherche en Agriculture Biologique (GRAB)
Le Groupe de Recherche en Agriculture Biologique (GRAB) est un collectif dynamique qui se consacre à la recherche et à l'innovation dans le domaine de l'agriculture durable.
Au sein du GRAB, il y a des projets variés allant de l'amélioration des pratiques culturales à la préservation de la biodiversité. Leur objectif est de soutenir les agriculteurs dans la transition vers des méthodes plus respectueuses de l'environnement. En collaborant avec d'autres experts et en partageant nos connaissances nous pouvons transformer ce secteur et promouvoir une agriculture plus saine pour tous, de la graine à l'assiette.

- Projets innovants et recherches en cours
La ferme Sainte Marthe, les Amanins, le centre du Bec Helloin, l’INRAE sont aussi des acteurs clés autour de la recherche sur l’agriculture bio et l'environnement, mais il y a une myriade de petits acteurs qui expérimentent à leur niveau, font des newsletter, créent des variétés de semences et les diffusent dans des associations de conservation, inventent des outils adaptés aux fermes périurbaines en agriculture bio et qui ont un rôle tout aussi important !
Le mouvement des Colibris, les villes en transition, les mairies qui installent des fermes bio sur leur territoire permettent de renforcer le maillage bio sur le territoire et d’augmenter l’accessibilité !
Il suffit d’être curieux et d’aller sur Internet pour découvrir des projets innovants en agriculture biologique et se mettre à jour sur les recherches et les actualités de l’agriculture biologique !

Conclusion : l’agriculture bio : l’adopter c’est plus d’harmonie avec la nature
Maintenant vous en savez plus sur l'agriculture biologique (AB) !
Vous savez qu’elle représente bien plus qu'une simple méthode de culture : elle incarne une philosophie enracinée dans le respect de l'environnement, de la biodiversité et de la santé des consommateurs.
Dans un monde où les enjeux environnementaux sont de plus en plus pressants, l'AB offre des solutions innovantes et durables que vous pouvez facilement adopter. Devenez l’un des consommateurs de produits bio exclusifs !
À travers mes expériences personnelles en magasin bio et sur le terrain dans des fermes, vous ai montré comment l’agriculture biologique impacte nos modes de vie et nos choix de consommation.
La compréhension des fondamentaux de l’agriculture biologique, y compris son cahier des charges, ses principes directeurs et ses labels, est essentielle pour appréhender son importance croissante dans notre société et j’espère que vous serez un acteur de l’essaimage des idées bio autour de vous, ou que vous saurez répondre quand quelqu’un doute des labels et logos bio.
Vous connaissez mieux les avantages et inconvénients de ces pratiques agricoles bio, ainsi que la distinction cruciale entre l’agriculture biologique et conventionnelle.
Avec tous les métiers liés à ce secteur, des exploitants aux conseillers, et les perspectives d’emploi que l’AB offre aujourd’hui en France, j’espère que vous choisirez de faire la formation sur un an avec moi, pour préparer votre propre projet bio !
Ensemble, utilisons à notre niveau cette approche respectueuse de l'environnement pour façonner un avenir en harmonie avec la nature pour tous.

Pour approfondir vos connaissances, découvrez des ressources que je mets à votre disposition telles que des cours en ligne (formation offerte comment vivre en harmonie avec la nature, guide d’initiation ou défi sur 100 jours), parcourez les livres spécialisés en agriculture bio ou en permaculture (dans les cours vous aurez une bibliographie idéale pour commencer avec les meilleurs livres) et discutez avec la communauté de Planete Cristalline sur les réseaux sociaux.
Regardez vite la formation offerte : comment vivre en harmonie avec la planète sans effort et sans se ruiner !
Retrouvez aussi le guide d’initiation en promo à -80% ici
Plus de vidéos sur le potager bio sur la chaîne you tube !
